Nique la Kro ! n°4

- De "L'hiver vient" -

   

Colossal bon jour à vous, gentes damoiselles et gentils damoiseaux.

    Ouintère iz Comminges ! Ça c’est du titre racoleur pour attirer le chaland qui pensait, au hasard de ses recherches, avoir dégoté une chronique ‘exclusive ta mère’ sur game of thrones !

   Dommage.

   Non non non, rien de cela. Je vais m’attaquer à un sujet des plus polémiques. Une considération qui a fait le bonheur des bistrots de quartier depuis l’invention de la parole (ou alors depuis celle des bistrots de quartiers. J’ignore qui de l’une ou de l’autre est arrivée la première). Un thème propre à faire causer la populace, que ce soit dans les hautes sphères aux blancs cols ou dans celles, moins élevées et aux cols sans doute un peu plus sombres (et, aussi, un peu moins sphériques) des plus humbles membres de notre si charmante société. Je veux bien entendu aborder la question du temps. 

    Non pas ‘‘le temps’’ au sens physique. Non non non (bis), point de discussion sur la torsion de la temporalité et de l’espace ou sur leur relativité propre.

    Mais bien ‘‘le temps’’ au sens météorologique du terme. J’aurais ainsi dû nommer ce Nique la Kro ! ® [1] : «  Du mensonge de Novembre ».

 

   Il fait froid, vous ne trouvez pas ?

   Et si vous n’avez pas posé cette question au cours de la dernière semaine ou si personne ne vous l’a infligée, je vous permets de me jeter la première pierre (je vous demanderai seulement de la choisir petite et ronde. C’est que ça peut se révéler douloureux ces choses là).

    Je hais le mois de novembre (et accessoirement celui de décembre, je ne suis pas sectaire).

   Oh oui, il représente la période du romantisme et de la mélancolique, certes. Celle des arbres jolis qui se parent d’une myriade de chaudes couleurs et enjolivent nos collines, certes (bis). Et puis, [putain] les feuilles tombent [con], ne laissant que troncs décharnés et mornes paysages. Et puis la nuit s’étale en plein cœur  du jour, imposant sombres contrées et funeste grisaille. Et la pluie… La pluie glaciale et persistante qui pétrifie intérieur comme extérieur.

    On parle d’automne.

    Moi, je m’insurge contre cette appellation fallacieuse, contre cette infâme tromperie ! Moi, je me porte en faux et n’ai pas peur de l’affirmer ! Je le clame haut et fort (ou à défaut, l’écris en gras) : C’est le premier mois de l’hiver.

    Et si vous n’êtes pas d’accord avec moi, je vous invite à me jeter la seconde pierre (toujours petite et ronde, je vous prie. La première s’est déjà révélée bien violente). Je vous engage ensuite, une fois que vous aurez satisfait votre haine sans nom, à me prouver le contraire.

    Non ? J’attends…. Non, toujours rien ? Ah ! Je le savais ! Mon argumentaire est imparable. Im-pa-rable,  vous dis-je !

*Une transition aléatoire plus tard…*

   Novembre.

    Une période où il fait bon cocouner. Une période où l’on se doit d’en faire le moins possible (surtout si l’on ne veut pas choper une de ces ignominieuses maladies batifolant gaiement en cette saison et qui nous engagent à nous vider par tous les trous, sauf ceux des noreilles). Une période où l’on peut savourer un  livre, où l’on a le temps de visionner une série comme… Game of thrones. (Ahah ! vous ne l’attendiez pas celle-ci, hein ?).

    Ainsi, pour boucler la boucle et ne pas flouer le chaland racolé, causons un peu du livre (si-si, c’est un livre avant d’être une série). Alors euh… que dire ? Ah, si ! Procédons à une analyse complète et exhaustive d’une phrase phare prononcée par Ygrid à de multiples reprises et qui concerne ce bon vieux larron de Jon :

« You know nothing, Jon Snow. »

   Une phrase qui, malgré sa courtitude – ou peut-être grâce à elle – claque sa maman avec ses allitérations jolies et ses consonances agréables.

    Non ? Pas convaincus, hein. Oh keï, je constate que j’ai affaire à un public aussi espiègle qu’exigeant (et qui apprécie de balancer des cailloux à la tronche du premier venu, je note).

    Quoi d’autre ?.... Ah là, j’en ai une bonne. Une maxime de G.R.R Martin qui conclura avec brio ma pertinente analyse (quelle qu’en soit la teneur) :

« Un lecteur vit mille vies avant de mourir. L’Homme qui ne lit pas n’en vit qu’une. »

   Ça n’a rien à voir, mais c’est plutôt bien dit (et ça concerne aussi la Femme, hein. Pas de sexisme par ici).

   Et sinon, ben soyons heureux, ce n’est pas (encore) l’hiver… nucléaire.

À la revoyure !

Arno.


[1] Après orange® et visa®, vous l’aurez compris, moi aussi je dépose mes mots. Au moins, quand ils le seront tous et qu’on aura plus le droit d’écrire sans devoir payer, je pourrai toujours utiliser ces trois là.
 

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