Nique la Kro ! n°5

- De la pertinence de l’oubli -

 

   Salut, monticules d’immondes fientes à l’encéphale atrophié !

   Le sujet du jour que nous all… Oui ? Excusez-moi une minute, j’ai mon conseiller en communication qui me cause dans l’oreillette… oui ?… non... ah ? Ok.

   Bon, on me dit dans le noreille que ce n’est d’habitude pas ainsi que l’on s’adresse aux lecteurs si l’on veut s’attirer leur sympathie. Et p’is en plus, paraîtrait que c’est déjà une marque déposée What The Cut®… alors je reprends :

 

  Bien le bonjour, les cacas décérébrés !

   Le sujet du j… Quoi encore !?... Ah… là-aussi ? Gnnnn… ‘tain, comme c’est compliqué. Oh bon. D’accord.

   On me signale encore que j’enchaîne les faux-pas. Alors, vous savez quoi ? Ben, pas de salutations pour vous. Paf ! Ça vous la coupe, hein ?

   Non, mais que croyez-vous ? Je n’ai pas que ça à faire, moi, de trouver les bonnes formulations qui ne vont pas froisser la susceptibilité de ces braves gens. Je ne possède pas tout le papier de la terre pour écrire. Ni, d’ailleurs, le temps de cerveau disponible déjà bien encombré par les merdes sans noms auxquelles je dois faire face à longueur de temps. Alors, z’êtes bien gentils là, mais maintenant je ne sais plus où j’en suis. Dommage pour vous : c’était un sujet d’une importance cruciale que je voulais aborder.

   *Va farfouiller dans ses notes*.

   Ah, le voilà ! Je le savais : cru-ci-ale !

   Et maintenant, déjà deux-cent-quarante mots… Voilà ! ce que je craignais est arrivé : je n’ai plus le temps de développer. Ah, c’est bien votre veine, tiens. Je me fends d’un sujet polémique qui allait faire vibrer les fondations même du monde pré-apocalyptique dans lequel on vit ; une chronique propre à bouleverser les connaissances les plus fondamentales de l’humanité ; des informations remettant en cause les trois principes de la thermodynamique, faisant passer les trois lois de la robotique pour une belle farce cosmique tout en éclairant sous un nouveau jour la théorie des cordes…

   … Et voilà comment on me remercie ? Eh bien, c’en est assez ! Je ne me prêterai en aucun cas au jeu politico-communico-médiatico-bling-bling-bienséant et vide de sens qui veut que l’on exprime une idée des plus complexes en un laps de temps des plus infimes. Ah non ! Ça, on ne m’y attrapera pas, soyez en sûrs.

   Ainsi, je crucifierai cette chronique du lundi avant même sa naissance par une citation qui m’a été soufflée par les plus grands écrivains de l’Histoire. Si j’ose dire, la plus pertinente qui ait jamais été gravée, écrite ou tracée par l’Homme (ou la Femme, hein. Point de discrimination par ici) et ce depuis l’invention de l’écriture, des éons auparavant :

   « Nah ! »

   Et sur ce terme plein de bon sens, de poésie cachée et d’un soupçon d’ironie, je vous engage à oublier tout ce que vous venez de lire, avant de vociférer :

À la revoyure !

Arno.

(Et paf ! cinq cent mots, pile. Poil)

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