À Cœur Vaillant

Genre :

Conte macabre

 

Sujet :

   Princesse se débat dans une forêt. La sylve hostile l’empêche d'avancer. Ce n'est pourtant pas la première fois qu'elle évolue en ces lieux. Elle est en quête, mais ignore de quoi. Elle est poursuivie, mais ne sait par qui.
Pourquoi est-elle là ? Qu'est donc ce mystérieux oiseau qui s'obstine à la  suivre ? Aura-t-elle le courage de persister et le découvrir ?

 

 

État :

2ème mouture prête (Fev. 2015). ~ 12 500 mots.

 Illustration par Kinder K: L'usine-à-rien.

 

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Première page (extrait) :

    

I - Le Pont

 

     Sombre, le chemin arpenté par Princesse. Ténébreux, les sous-bois qui l’entourent. Noirs, les troncs découpés sur cette toile. Fuligineuses, les feuilles étagées au-dessus d’elle. D’encre, sa chevelure se balançant d’une épaule à l’autre au rythme de sa course. De fond d’abîme, ses yeux agrandis par la frayeur. Même sa robe, sa jolie robe diaphane, si blanche à l’origine, s’est couverte de l’obscure poussière de ces lieux.

      Tranchant sur ce camaïeu de nuit, son visage d’ivoire aux traits innocents de l’enfance et les gouttes écarlates qui perlent des griffures à ses bras comme à ses jambes et ponctuent son vêtement d’autant de fleurs carmines. Elles débordent, s’écoulent avec lenteur et viennent s’écraser à terre, bien vite bues par un sol trop avide.

      La fillette court au travers des taillis resserrés lorsqu’un nouveau venu s’approche, un oiseau à la ramure funèbre ne dépareillant pas dans le décor. Il volette autour d’elle, passant d’un côté à l’autre. Princesse l’ignore pour se concentrer sur son trajet.

      C’est peut-être la centième fois qu’elle parcourt ce sentier tortueux, peut-être la millième qu’elle s’égare au travers de cette nébuleuse d’arbres. Toujours, un peu plus loin, jamais jusqu’au bout. Pourtant, une différence se manifeste à présent. Cette fois-ci, elle compte se soustraire à ce labyrinthe. Enfin s’échapper. Enfin distancer ce qui la poursuit.

      Une voix l’interpelle alors :

      « Princesse ! »

      Elle sursaute, se trouve tout près de s’arrêter. Au dernier moment, elle se maîtrise et reprend sa course, jetant des regards inquiets aux alentours pour déterminer la source de cet appel.

      « Princesse, c’est moi ! »

... Tou bi continioud ...

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